L'Espagne n'avale pas son petit Suisse

Les grands médias espagnols, qui ont mis une terrible pression sur la sélection nationale, vont devoir apprendre l'humilité.
Car ceux qui ont donné rendez vous à tout le monde le 11 juillet, savent depuis peu que le parcours jusqu'à une finale de Coupe du Monde n'est pas aussi direct qu'un tracé d'autoroute.
On ne donnait pourtant pas cher des Suisses face au Champion d'Europe, au jeu léché et aux résultats impressionnants de ces derniers mois. Dans cette compétition, les petits Suisses (fraises-bananes !) étaient une mise en bouche idéale pour l'ogre ibérique. Une victoire et la qualification se dessinait bien tranquillement.
Mais voilà, comme dirait l'autre, le football n'est pas une science exacte, ou encore il n'y a pas de petites équipes (ou peut être plus de grandes ?). Car les helvètes et leur solide bloc défensif n'ont pas cédé. Les joueurs Suisses évoluant en ligue 1 française ont démontré leurs qualités.
La Roja n'a même pas réussi à en ôter l'opercule. Et malgré une grande possession de balle, les favoris du mondial se sont payer le luxe de se faire contrer. Un coup dur pour une équipe qui ne savait plus perdre.
Ils ont maintenant grillé leur joker et vont devoir vite se mobiliser pour le prochain match face au Honduras (encore une chance que ce ne soit pas le Chili !), pour passer ce difficile premier tour. Ce qui assurément ne devait pas être prévu au menu de la presse espagnole qui encensait sa merveilleuse sélection.
En 1990 l'Argentine et en 2002 la France, toutes deux Championnes du Monde en titre, avaient subi le même sort en entrant dans la compétition. L'une s'en était remise en atteignant la finale, l'autre avait été au bout... du fiasco. Les Espagnols ont encore leur destin dans les pieds, mais qui sait, peut être avais je raison il y a déjà quelques semaines, dans la farce...